PARIS (MPE-Média) – Les prix des matières premières primaires et des matières premières recyclées sont de nouveau entrées dans un cycle d’hyper volatilité qui en rend l’appréciation imprévisible à plus de quinze jours, explique à MPE-Média un grand négociant en métaux et en papiers et cartons recyclables.

Une nouvelle période d’hyper volatilité des prix rend les marchés difficiles à appréhender pour les négociants en matières premières primaires et en nouvelles matières premières recyclées, ce qui a pour conséquence une réelle difficulté à signer des contrats d’achat et de revente de volumes de ferrailles, de vieux papiers et cartons, mais aussi d’aciers ou de plastiques, détaille le responsable des affaires internationales d’un grand groupe français.

« On a le sentiment de revenir au milieu de la crise de 2008 à 2011, avec des incertitudes en permanence et des revirements de dernière minute au moment de signer des contrats, car nos partenaires commerciaux disent ne rien pouvoir anticiper sur leurs marchés à plus de dix ou quinze jours », explique cette source.

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Les concurrents eux-mêmes nous téléphonent

« Du coup, même certains de nos concurrents les plus directs nous téléphonent pour nous demander si nous partageons leur sentiment de ne pas savoir sur quel pied avancer », renchérit la même source.

Après une quinzaine durant laquelle certains marchés de commodités et celui des non ferreux semblaient sur le point de se reprendre, en hausse de quelques points jusqu’à la fin de la semaine dernière, on assiste ainsi à de nouvelles baisses de prix, notamment sur le marché des ferrailles de standard international HMS 1&2 en transit entre l’Europe et le Moyen-Orient ou l’Asie, où les acheteurs se montrent peu présents sur les marchés.

Instabilité des monnaies locales

« La grande instabilité des monnaies locales comme la roupie en Inde, amplifiée par un dollar un peu trop faible, qui défavorise les exportations européennes en euro vient encore complexifier les échanges », ajoute une autre source.

La semaine passée, des transactions de ferrailles E8/E40 ont eu lieu à l’export à 15-20 euros de moins que la valeur moyenne des échanges de juin.

Contrats difficiles à négocier

A l’approche de la saison estivale, traditionnellement marquée par une moindre activité sur les marchés européens, cette moindre visibilité et une grande difficulté à négocier des contrats à moyen et long terme sans prendre de risques réels sur la fin de l’année ou le début de l’année prochaine a rendu les acheteurs méfiants, malgré les meilleurs notations des agences et même de l’INSEE, en France, concernant l’évolution des affaires d’ici à la fin 2012, où une légère embellie accompagnée par un retour à un petit pourcentage de croissance est attendue dans la zone euro.

Toutefois, les agences et les analystes bancaires disent attendre d’avoir la confirmation d’une suite donnée par les responsables politiques des 27 pays d’Europe lors du sommet de la fin juillet à Bruxelles pour transformer l’essai positif de la réunion récente du 29 juin, où a été ébauchée l’esquisse d’un repositionnement de la Banque centrale européenne et des politiques étatiques en défense de la croissance économique dans la zone euro.

Christophe Journet

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Mis à jour (Mercredi, 26 Octobre 2016 14:25)