PARIS (MPE-Média) – L’info est passée presque inaperçue chez nous sur fond de sinistrose ambiante : l’agence de notation des risques Standard & Poor’s a déclaré récemment qu’une inversion du sens de la marée était peut-être en vue dans l’eurozone après l’amorce de meilleures décisions à Bruxelles à la fin juin, qu’il reste encore aux européens à transformer par des mesures complémentaires d’ici à la fin juillet.

« La marée pourrait remonter pour les pays de l’eurozone suite au sommet du 29 juin », ont sobrement déclaré les experts de S&P, notant que les décisions prises étaient de nature à commencer à stabiliser la zone euro en réduisant les risques de nouvel affaiblissement lié au risque crédit des pays.

S&P explique que les décisions annoncées reflètent une prise de conscience accrue de la part des politiques du fait que la crise en cours n’est pas seulement une crise budgétaire liée à des dettes publiques et des déficits trop élevés, mais qu’elle est aussi une crise de la balance des paiements, ce que l’agence pense depuis quelque temps, estimant que l’approfondissement des réponses d’ordre politique irait dans la bonne direction.

« Des mesures stabilisant les flux transnationaux de capitaux viennent à présent en soutien des programmes d’austérité fiscale », précise Standard & Poor’s, dont on sait l’influence des notations sur le moral des troupes.

Les risques associés

Quoiqu’il en soit, poursuit S&P, « nous pensons que les risques associés à la mise en œuvre de ces mesures restent importants et qu’il est encore difficile de dire si les dirigeants européens vont être capables de construire quelque chose à partir de ces accords. En conséquence, les accords trouvés lors de ce sommet de la fin juin n’ont pas encore d’effet sur nos notations de risque pays dans l’eurozone. Lorsque les facteurs politiques, économiques, extérieurs, fiscaux et monétaires auront évolué, alors nous réviserons nos notations et prévisions pour la zone euro en conséquence », conclut l’agence.

Dernier point intéressant : L’Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques (INSEE) ne disait pas autre chose en notant récemment que l’activité était stable à 0% dans l’eurozone au 1er trimestre 2012, en recul de 0,2% au 2e trimestre, en recul de 0,1% au 3e trimestre et qu’elle devrait remonter à + 0,1% au 4e trimestre de l’année en cours.

L'INSEE dit la même chose

L’INSEE anticipe une « accélération progressive de la demande mondiale au T4 et une reprise des exportations européennes.

L’INSEE note toutefois que le repli de l’investissement a été de 0,7% au T2 2012, devrait atteindre encore 0,5% au T3 et remonter à -0,3% au T4 2012. Et ajoute que la récente mise en œuvre de mesures susceptibles de rassurer les marchés connaît un impact positif.

Christophe Journet

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Mis à jour (Mercredi, 26 Octobre 2016 14:22)