PARIS (MPE-Média) – Les résultats obtenus en valeur en 2011 par les adhérents des Fondeurs de France atteignent un chiffre d’affaires hors taxes de la branche de 6,15 milliards d’euros en hausse de 13,7% sur un an (5,41 M€) contre 16,3% en 2010, réalisé par 418 établissements (non ferreux et ferreux), pour un volume total de plus de 2 millions de tonnes en production représentant un excédent commercial pour la France de 0,7 milliard d’euros grâce à l’exportation de 78% des produits vers l’Europe, indiquent les Fondeurs de France dans une note de synthèse récente. Le volume de production total des Fondeurs de France a augmenté de 4,6% en 2011 contre 14,4% en 2010, avec un taux d'utilisation des capacités s'élevant à 74% contre 70% en 2010.

Source Fondeurs de France

Les chiffres clés de la production des Fondeurs de France concernent des volumes en hausse de 4,6% l’an dernier sur 2010 qui ne compensent pas encore les baisses de charges subies suite à la crise financière globale de 2008 (-3,4%) et surtout de 2009 (-28,4%), indiquent ces données analytiques.

«Si le niveau d'avant-crise a été retrouvé en terme de CA, il n'en est pas de même avec le volume de production qui reste en dessous des 2,4Mt produites en 2008 », modère M. Jean-Marc Schissler, le directeur de la communication de l’Association des Fondeurs de France, qui souligne que la hausse du chiffre d'affaires global est trompeuse, car elle est impactée par les hausses des prix des matières premières qui représentent une part importante du coût de production en fonderie.

Source Fondeurs de France

«Depuis deux ou trois ans, on a toujours le sentiment à l’approche du deuxième semestre, que le premier a été meilleur, c’est aussi ce qui se passe cette année », dit Jean-Marc Schissler, qui confirme une progression sensible du niveau de technicité et de valeur ajoutée aux pièces produites par les fondeurs d’une année sur l’autre.

Les données à l’exportation directe sont en mutation :

En 2011 elles ont représenté 690.481 tonnes pour un montant de 1,6 milliards d'Euros (H.T.) à comparer avec 708.971 tonnes en 2010 pour un montant de 1,4 milliards d'Euros (H.T.), la baisse étant en large partie dûe à l’intégration de commandes dans des paquets pré-achetés par des entreprises intermédiaires depuis la France.

La réalité des chiffres des « exportations indirectes » est en partie cachée par le statut de sous-traitants des fondeurs de rang 1 ou 2, voire 3, qui développent un chiffre d’affaire largement dédié à leurs clients à l’étranger : « Ces données sont considérables, car tous les véhicules, tous les matériels mécaniques ou électriques exportés comportent des pièces de fonderies

en proportions variables (15% en poids dans une automobile, 50% dans un tracteur agricole, 75% dans un tour parallèle) », souigne le porte-parole des fondeurs à l’origine d’une partie de cette synthèse.

« Les Fondeurs français sont confrontés à présent à un nouveau problème, celui de la transmission : il y a nécessité à augmenter les formations des jeunes avec les anciens professionnels avant qu’ils partent en retraite, faute de quoi nous risquons de connaître une situation de déficit en matière de savoir-faires », note J.-Marc Schissler.

Source Fondeurs de France

« il y a nécessité à augmenter les formations des jeunes avec les anciens professionnels avant qu’ils partent en retraite, faute de quoi nous risquons de connaître une situation de déficit en matière de savoir-faires », note J.-Marc Schissler.

Source Fondeurs de France

L’industrie automobile se taille toujours la part du lion dans les commandes aux fondeurs français, en particulier pour les fontes et pour l’alu et les alliages légers, le zinc et les alliages de zinc, mais le secteur des équipements mécaniques tient aussi une belle place avec 66,9% des commandes de pièces en acier moulé, 51% des pièces en cuivre et alliages cuivreux tandis que les biens d’équipement (naval, ferroviaire, aéronautique) poursuivent leur progression notamment pour les aciers moulés et les cuivres.

Evolution des effectifs des fondeurs en France (source Fondeurs de France)

L’évolution des effectifs sur le long terme ou le moyen terme récent demeure un problème lisible sur la courbe ci-dessus, les Fondeurs étant passés d’un effectif total de 58.400 salariés dans l’hexagone en 1991 à un effectif de 35.440 salariés en 2011, avec un palier à 52.284 personnes en 2001, pour un nombre d’établissements qui semble stabilisé à présent à plus de 400 entreprises contre plus de 420 l’an dernier.

La France reste le 2e pays producteur d’Europe et le 9e producteur mondial pour les fondeurs ferreux et le 3e d’Europe. Et sur le plan mondial, la Fonderie Française se situe au 9e rang pour les métaux ferreux et au 11e pour les métaux non ferreux.

Les Fondeurs justifient ce résultat avec une large gamme de produits techniques et un volume de moulages sous pression supérieur à 150.200 tonnes l’an en 2011, dans un volume total de pièces fabriquées d’après modèles et à partir de cahiers des charges de 2.046.487 tonnes l’an, contre 1.957.022 tonnes comptabilisées en 2010.

De quoi garantir objectivement un idéal de compétitivité, surtout si l’on tient compte des récentes fusions-acquisitions qui font disparaître certaines données dans des comptes déclarés à l’étranger, hors hexagone et au bénéfice de propriétaires européens.

Enfin, même s'il est trop tôt pour en avoir une vision chiffrée et détaillée, l'Association des Fondeurs de France se dit "optimiste" pour 2012, le premier semestre ayant confirmé la hausse connue ces dernières années en terme de CA, notamment grâce à l'augmentation régulière du volume de pièces à forte valeur ajoutée dans ses productions. 

Christophe Journet avec les Fondeurs de France

www.fondeursdefrance.org