PARIS (MPE-Média) – Le directeur des achats logistiques pour les aciers au carbone et inoxydables d’ArcelorMittal et Aperam Europe M. Jacques Koch s’apprête à prendre sa retraite d’ici au mois de septembre 2012. M. Koch a largement repensé et réorganisé ces dernières annéesà l'échelle européenne les solutions de transport de produits en acier plats, longs et spéciaux du géant mondial de l’acier, dans un double souci d’optimisation de la performance et de rationalisation des réponses aux variations de la demande d’acier.

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Jacques Koch intervenant durant le colloque "ferroviaire" de la Fédération Française de l'Acier à Paris, en 2011 (ph CJ MPE-Média)

Arrivé en septembre 2008 à ces fonctions, Jacques Koch était auparavant directeur logistique pour la société en charge des profilés spéciaux en tous genre (ARBED). Auparavant, M. Koch a travaillé au Japon pour Trade-Arbed devenue depuis ArcelorMittal International, comme cadre responsable de la commercialisation des aciers. M. Jacques Koch sera remplacé lors de son départ effectif par M. Gil Perrot, arrivé récemment comme adjoint direct du directeur en fonction et qui lui succèdera pleinement à partir de septembre 2012. M. Koch prépare actuellement avec M. Perrot cette transmission de direction d’un service qui compte une trentaine de personnes basées dans les différents pays d’Europe, en charge de la logistique des aciers plats au carbone pour ArcelorMittal.

« La logistique a été de plus en reconnue durant cette période. Au début, c’était accepté, sans plus, comme une sorte de nécessité, mais personne ne s’en souciait car les capacités de transport étaient là. Il y a près de dix ans, les trains circulaient qu’il y ait du matériel ou non, que les wagons soient remplis ou non, ce n’est plus le cas aujourdh’ui, tout devant être planifié en fonction des besoins réels », témoigne Jacques Koch.

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Au coeur de la plus grande aciérie d'Europe, Dunkerque (ph archives CJ MPE-Média)

L’approche s’est complexifiée

Ces dernières années, l’approche logistique dans l’industrie de l’acier s’est complexifiée au fur et à mesure des réorganisations du côté des infrastructures de transport, en particulier dans le ferroviaire, mais aussi du fait des évolutions sur les marchés.

« Ca devient plus compliqué, c’est un fait. La programmation est difficile avec une visibilité limitée dans nos carnets, de quelques jours à quelques semaines. Si vous prenez le rond à béton ou les aciers marchands, où les producteurs ont des stocks, la visibilité se compte en jour, à deux semaines au plus », poursuit Jacques Koch.

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Le fret ferroviaire poursuit sa révolution en Europe, avec la stratégie des wagons isolés (ph archives MPE-Média)

Toutefois, M. Koch estime que « l’efficacité du système a été améliorée, les rotations des wagons, l’organisation vue d’un point de vue du coût total analytique, à tous les niveaux. Les opérateurs de transfert ont fait aussi des grands efforts, y compris ceux du ferroviaire ».

« Les pays où nous sommes implantés dans l’UE vont dans la même direction. L’Allemagne a commencé plus tôt. D’une façon générale, la libéralisation du marché a aidé à amener du mouvement », souligne-t-il.

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La sidérurgie est au coeur des études du futur axe Seine-Paris-Nord-Europe (ph CJ MPE-Média)

Sur le plan environnemental, les changements imposés dans l’UE, mais aussi en France (décret sur les quotas de CO2) devraient selon M. Koch obliger les services logistiques à repenser un certain nombre de choses : « Le développement des railforces, les autoroutes du rail, a été un plus incontestable. Le problème est à présent le risque d’une distorsion de concurrence d’un pays à l’autre, qui pourrait être dévastatrice pour ceux qui ont un pavillon européen ».

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Inauguré à la fin juin, le nouveau quai de déchargement des matières premières sidérurgiques de Flessinguen (Ph SD Ovet)

Sur le plan maritime, les infrastructures portuaires européennes ne cessent de s’améliorer, facilitant ainsi le choix des solutions intermodales mer-fluvial-ferroviaire-routes proposées dans cette région d’Europe pour le transit des matières premières sidérurgiques essentielles à la production de l’acier brut.

Le groupe international d’infrastructures logistiques et portuaires Ovet a ainsi inauguré récemment , à la fin juin à Vlessinguen (Flessingue, aux Pays-Bas), un nouveau quai de déchargement de matières premières sidérurgiques, notamment pour du charbon à coke destiné à ArcelorMittal Europe. Ovet est l’un des partenaires du service de logistique d’ArcelorMittal aciers plats au carbone Europe.

Jacques Koch nous dit avoir connu durant sa carrière « une vraie révolution des transports de matières sidérurgiques » depuis ses débuts en tant que dirigeant commercial, avant et après la création en 2006 du groupe leader mondial de l’acier pour lequel il dirige ce domaine logistique en Europe : « Ce qui compte est la bonne connaissance des besoins des uns et des moyens disponibles chez les autres », conclut-il à quelques semaines de la liberté retrouvée et de la retraite.

Christophe Journet

www.arcelormittal.com

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Mis à jour (Mercredi, 26 Octobre 2016 13:40)