CARACAS (MPE-Média) – Le sinistre semble contrôlé dans la raffinerie vénézuelienne de la société d’état Petroleos de Venezuela (PDVSA) d’Amuay, où un 3e réservoir de produits raffinés avait pris feu avant-hier et menaçait d’autres parties de l’usine, dans un pays qui ne dispose que d’une dizaine de jours de réserves en carburant. 48 tués et plus de 80 blessés ont été recensés par les autorités du Vénézuela dans les jours qui ont suivi l’explosion intervenue samedi dernier suite à une fuite de gaz.

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Située sur la côte nord-ouest du pays, la raffinerie d’Amuay, l’une des cinq plus grandes du monde, est intégrée dans le complexe pétrochimique de Paraguana qui constitue le 2e site le plus important du monde produisant à peine moins d’un million de barils de pétrole par jour et près de 200.000 barils de gasoil.

Les opérations de récupération du pétrole et des produits pétroliers transformés ont commencé, le gouvernement vénézuélien faisant tout pour rassurer les marchés et les clients internationaux du groupe pétrolier PDVSA sur le site internet duquel aucune mention n’est faite de l’accident.

Plus de 220 pompiers ont œuvré d’arrache-pied pendant 83h non-stop pour parvenir à stopper ce sinistre dont la gravité pour la ressource en pétrole nationale et à l’exportation n’a échappé à personne. La presse d'Amérique latine ne tarit pas d'éloges à leur propos, ni le Pdt Hugo Chavez confronté à une rude réaction de son opposition nationale.

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Sur cinq ans, le prix du baril de Brent est passé du pic du début 2008 à 145 dollar par baril à un 2e pic à 126$/b.,  pour redescendre à 97,5$/b au début juillet avant la récente remontée à 117$/b. après la mi-août (Source zonebourse.com)

Par-delà l’impact du drame sur le prix du pétrole, difficile à évaluer de façon exacte compte tenu des autres facteurs d’instabilité géopolitique du moment, le drame d’Amuay pose la question des niveaux minimum d’investissement dans les opérations de maintenance et de sécurité des sites pétrochimiques contrôlés par des services étatiques, souvents plus réticents que le privé à mettre en œuvre les moyens financiers sans lesquels la sécurisation des process industriels et leur durabilité semblent difficiles à garantir.

Jo Gatsby

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www.pdvsa.com

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Mis à jour (Mardi, 25 Octobre 2016 16:33)