PARIS (MPE-Média) -Les réactions abondent après l'annonce hier par le géant mondial de l'acier ArcelorMittal de la fermeture définitive - hors éventuel projet de reprise externe d'ici 60 jours au plus - des hauts-fourneaux lorrains de Florange. Pour le Secrétaire général de la CFDT Mines et Métaux, Dominique Gillier, des garanties supplémentaires doivent être données aux salariés touchés par la mesure. Verbatim.

FLORANGE

Le site intégré de Florange (ph SD archives MPE-Média)

"Après ces annonces, ArcelorMittal doit donner des garanties sérieuses de pérennité des activités et de l’emploi. Au cours du Comité Central d’Entreprise d'ArcelorMittal Atlantique-Lorraine (produits plats carbone), du 1er octobre 2012, la Direction a annoncé l’arrêt définitif de la filière liquide de Florange. Cela entraîne la suppression de 629 postes (500 en fabrication phase liquide et 129 dans les fonctions supports). La Direction confirme qu’elle a donné son accord au gouvernement pour la recherche, d’ici au 1er décembre 2012 dernier délai, d’un repreneur de cette partie d’activité du site (agglomération, cokerie hauts-fourneaux, aciérie)."

Dominique Gillier Reduite

"Pour la partie froide," poursuit M. Gillier (photo ci-contre), "seuls les investissements déjà prévus sont confirmés. La Direction a convoqué une réunion pour négociation d'un accord de méthode le 16 octobre. En réponse aux inquiétudes des représentants des salariés concernant « Packaging » (tôle pour emballage), la Direction souligne la nécessité de gagner en compétitivité sur tous les sites (Florange partie froide et Basse-Indre en France. La Direction ne donne pas de chiffres concernant l’emploi impacté chez les sous-traitants. Des comités d’établissement se tiendront dans les prochains jours, dès ce mardi 2 octobre pour Florange, à Metz pour des raisons de sécurité."

Une grave menace

"Pour la FGMM-CFDT, l’arrêt de la filière liquide porte en germe une grave menace à terme, pour le reste du site et pour le centre de recherche de Mézières-les-Metz. Une reprise de la partie « liquide », acceptée par le groupe Mittal comme une contrepartie à ces décisions, ne peut être économiquement crédible qu’avec une série de garanties solides préalables : - quant aux débouchés ultérieurs pour les brames produits à Florange ; - quant aux investissements nécessaires à la remise en route des hauts-fourneaux et à leur compétitivité une fois qu’ils seront coupés de la filière froide  : quant au rétablissement des conditions des savoir-faire individuels et collectifs de la main d’œuvre ; - quant à la coopération Groupe-Gouvernement pour la recherche d’un opérateur industriel, via un organisme compétent (par exemple une banque d’affaires) et en lien avec les organisations syndicales."

"Outre ces conditions, une séparation de la filière liquide pourrait être crédible dans le cadre d’une relance du projet Ulcos (Ultra-low CO2 emissions) avec un financement associant plusieurs sidérurgistes et des collectivités publiques, et avec une gouvernance associant les parties prenantes, dont les salariés. Car dans ce cas, Florange bénéficierait d’un avantage compétitif et d’un statut de site expérimental et de référence."

 Les moyens de garantir un emploi à chaque salarié concerné

"Pour la partie froide, qui emploie plus de 2.000 salariés, seul un programme d’investissement très conséquent, de l’ordre minimum de 150 millions d’euros, constituerait une garantie déterminante de la pérennité de ces activités et de l’emploi. La FGMM-CFDT demande à ArcelorMittal de s’engager sur ces garanties et au Gouvernement d’agir dans ce sens. Elle demande également que soient mis en place les moyens de garantir un emploi à chaque salarié concerné, y compris chez les sous-traitants impactés."

Dominique Gillier,

Secrétaire général de la FGMM-CFDT


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Mis à jour (Samedi, 22 Octobre 2016 15:53)