PARIS (MPE-Média) – Une nouvelle étude commandée par le Sénat à un office constitué de parlementaires doit inventorier les alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste, a annoncé le porte parole de la Commission des affaires économiques du sénat ce jeudi 15 novembre, deux jours après évocation du sujet par le Président de la République en réunion avec la presse.

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Lors de sa réunion du 14 novembre dernier, la Commission des affaires économiques du Sénat (CAES), sur la proposition de son président, M. Daniel Raoul (PS – sénateur de Maine-et-Loire), a décidé de saisir l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques et technologiques (OPECST) d’une demande d’étude sur les solutions alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures de schiste, annonce un porte-parole de la CAES.

Contourner l'interdiction étatique

« Sans qu’il soit question de revenir sur la prohibition du recours aux techniques de fracturation hydraulique, la commission a considéré qu’il serait regrettable d’interdire toute réflexion et recherche permettant la mise au point de technologies alternatives et respectueuses de l’environnement. Ces technologies permettraient notamment de mieux évaluer les ressources contenues dans le sous-sol français afin éventuellement de les exploiter en définissant un cadre réglementaire très strict », poursuit le porte-parole de la commission sénatoriale.

L'OPECST, qui réunit dix-huit députés et dix-huit sénateurs, a pour mission d'informer le Parlement des conséquences des choix de caractère scientifique et technologique afin d'éclairer ses décisions. Présidé par le Sénateur Bruno Sido (UMP – Haute-Marne), il peut être saisi, soit par le bureau de l'une ou l'autre assemblée, soit par une commission spéciale ou permanente, ce qui est le cas en l’occurrence.

Déjà, en mars dernier...

Le jeudi 22 mars dernier, cinq ingénieurs constituant une commission missionnée en 2011 par le précédent gouvernement concluaient déjà à l'utilité de ces recherches complémentaires concernant les gaz de roche :

« Au regard des hydrocarbures de roche-mère, les prochains mois peuvent être l’occasion de faire progresser toutes les composantes relatives à la sécurité et de compléter et adapter les réglementations.

« Même si les causes et moyens diffèrent d’un pays à l’autre et d’un continent à l’autre, la France peut contribuer pendant les deux ou trois prochaines années à une certaine convergence : il faut essayer de fédérer les résultats des études, les expérimentations in situ et les travaux d’exploration.

« Ne pas aller trop vite ni trop lentement et, en cohérence avec le principe de précaution, se donner les moyens d’accéder à la connaissance utile. »

La rédaction

L’intégralité du rapport de février 2012 est à lire sur :

www.developpement-durable.gouv.fr

Voir aussi sur :

www.senat.fr

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Mis à jour (Lundi, 24 Octobre 2016 16:47)