LONDRES (MPE-Média) – Le PDG d’ArcelorMittal M. Lakshmi Mittal qui doit rencontrer ce mardi le Président de la République française à Paris s’est dit « très choqué » par les propos tenus à son encontre par le Ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg dans les Echos en date du lundi 26 novembre, peut-on lire dans le Financial Times en date du mardi 27 novembre.

MITTAL FONTANA

M. Lakshmi Mittal (à gauche) saluant l'ex PDG d'Aperam en janvier 2011 à Luxembourg (ph archives MPE-Média)

Faisant écho à l’annonce discrète d’un rendez-vous prévu ce mardi à l’Elysée entre le Président de la République François Hollande et le PDG du géant mondial de l’acier Lakshmi Mittal, le Financial Times de ce jour note que ce dernier s’est déclaré « extrêmement choqué » par l’attaque de M. Montebourg en réponse à la décision de la compagnie de fermer deux hauts-fourneaux à Florange (Moselle).

M. Montebourg a déclaré aux Echos qu’il souhaitait que le premier producteur d’acier du monde quitte la France car il n’avait pas tenu ses engagements de 2006 lors du rachat du groupe de le développer et de maintenir un niveau suffisant d’investissements dans la filière acier française, reprend le journal de Londres.

Officiels mécontents

Selon le FT, des officiels français ont déclaré en a parte qu’ils n’étaient pas contents des propos incendiaires tenus par le ministre français mais que ce dernier avait raison en déclarant que M. Mittal n’avait pas tenu ses engagements de 2006 et de 2009 à propos des hauts-fourneaux.

« Cette dispute risque d’amplifier les craintes des compagnies globalisées d’un courant d’opinion anti-affaires actif dans l’équipe gouvernementale de François Hollande », ajoute le FT, relevant que « M. Montebourg avait tenu des propos similaires à l’encontre de la famille Peugeot concernant le projet du consctructeur automobile de fermer l’usine d’Aulnay-sous-bois près de Paris ».

Un analyste allemand défend M. Mittal

Le FT reprend point par point les citations des Echos pour conclure en citant M. Hermann Reith, un analyste européen de l’acier de la banque allemande BHF que « les propos de M. Montebourg n’aidaient en rien et que M. Mittal gérait son réseau d’aciéries d’une façon raisonnable », précisant que ces méthodes respectaient la nécessité de larges prévisions d’investissements.

« Les politiques doivent réaliser que ces investissements ne sont durables que si les usines sont compétitives à long terme », ajoute le FT citant toujours M. Hermann Reith.

Le FT rappelle aussi que le groupe ArcelorMittal emploie près de 20.000 personnes en France et veut fermer deux hauts-fourneaux à Florange, ainsi que 629 emplois associés.

 

Jo Gatsby

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Mis à jour (Mardi, 25 Octobre 2016 09:01)