PARIS (MPE-Média) -Le gouvernement français a annoncé mercredi aux élus et partenaires sociaux être prêt à déposer une offre à la hauteur de 400 millions d'euros de reprise conjointe de l'aciérie d'AMAL Florange par l'Etat et un entrepreneur privé non nommé d'ici au 30 novembre au plus tard, a-t-on appris ce jeudi par la CFDT des mines et de la métallurgie. Le Ministre du Redressement public M. Arnaud Montebourg a aussi parlé d'un impact nul pour les finances publiques d'une éventuelle prise de contrôle publique du site de Florange. Détails.

Haut-fourneaux Hayange

Hauts-fourneaux d'Hayange-Florange (ph SD archives MPE-Média)

Le Ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a assuré ce jeudi aux délégués de Florange qu’une cession de titres GDF Suez pour permettre à l’Etat de nationaliser Florange n’était pas d’actualité.

Dans le cadre d’une réunion tenue ce jour avec l’intersyndicale d’ArcelorMittal, M. Arnaud Montebourg a aussi explicité les propos qu’il avait tenus plus tôt ce jeudi à l’Assemblée Nationale, par lesquels il a affirmé qu’une éventuelle prise de contrôle publique temporaire du site de Florange aurait un impact nul sur les finances publiques si le gouvernement décidait de financer l’opération par la cession de participations de l’Etat.

Une solution industrielle en vue

« Le ministre du Redressement productif est sûr d’une solution industrielle pour Florange », a réagi ce jeudi M. Dominique Gillier, le secrétaire général de la Fédération Générale des Mines et de la Métallurgie CFDT après ces discussions.

Recevant les syndicats et les élus locaux, Arnaud Montebourg a déclaré que le gouvernement était dans une « stratégie de pression assumée » sur ArcelorMittal dont il souligne qu’il n’a pas à ce stade exprimé de contrepropositions aux demandes du gouvernement d’élargir le périmètre de cession à l’ensemble du site de Florange.

« Le ministre confirme qu’à défaut d’un changement de position de ArcelorMittal au terme du délai que ce dernier a lui-même fixé au 30 novembre, un scénario de reprise du site est « sur la table », avec un repreneur prêt à investir 400 millions, et que la décision d’une prise de participation complémentaire et temporaire de l’État reviendra au président de la République », explique la FGMM CFDT.

Maintien de l'intégrité du site

La FGMM-CFDT a réaffirmé deux positions constantes : « D’une part, aucune solution industrielle ne serait viable sans le maintien de l’intégrité du site, ajoutant qu’elle se réjouit que cette réalité s’impose maintenant à tous. D’autre part, il est déterminant, pour donner à Florange un avantage technologique et compétitif, que tout plan industriel pour le site comporte la mise en œuvre du procédé Ulcos, ajoutant qu’elle se réjouit que la commission européenne le place en première position des projets retenus. »

Selon les délégués de la CFDT présents lors des réunions, les élus lorrains ont unanimement soutenu « qu’il fallait maintenir un outil viable à Florange, tel que l’a démontré le rapport Faure, et qu’il en allait de la crédibilité politique de tenir les engagements pris. »

Un contexte qualifié de très politique

Dans un contexte qualifié de « très politique », la centrale cédétiste note qu’il est « important que le ministère du Redressement productif ait travaillé à la construction d’une alternative industrielle sérieuse, à laquelle la CFDT a contribué de toutes ses forces syndicales à chaque niveau de l’entreprise et national. La FGMM-CFDT a salué cet engagement de l’État pour une solution industrielle face à la stratégie d’une multinationale. Elle a insisté pour que soit rapidement connue la décision de l’État. »

La FGMM-CFDT demande en conséquence au ministère, plus largement à l’État et aux collectivités territoriales, « de poursuivre dans cette voie de construction industrielle crédible, notamment si une prise de participation publique se confirme. »

 

C.J.

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Mis à jour (Mardi, 25 Octobre 2016 09:09)