LILLE (MPE-Média) – La courbe des exportations du textile made in France est repartie à la hausse en 2011 après une dizaine d’années de baisse, avec à peine moins de 8 milliards d’euros (+3% sur un an) pour un chiffre d’affaires total de 12,8 milliards d’euros réalisé par près de 600 entreprises, a annoncé récemment l’Union des Industries du textile (UIT).

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Le siège du CETI à Tourcoing l'Union (ph CJ MPE-Média)

La récente inauguration à Lille du Centre Européen des Textiles Innovants (CETI) suivie courant novembre par une visite du Ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg a été l’occasion pour l’Union des Industries Textiles (UIT) et le pôle de compétitivité Up Tex de rendre public des bilans à nouveau positif pour le secteur du textile français, largement soutenu par les entreprises de la métropole lillois et des Flandres qui concentrent plus de la moitié des effectifs français.

Les exportations du secteur se rapprochent à nouveau de la barre des 8 milliards d’euros, celle d’avant 2008, pour près de 600 entreprises largement situées dans le Nord-Pas-de-Calais et les Flandres qui emploient près de 13.000 personnes.

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(Source UIT/INSEE/OPCALIA/DOUANES 2012)

« Notre époque n’est plus celle de la high-tech, mais celle de la fast-tech, de ceux qui gagnent parce qu’ils vont le plus vite. Le CETI doit à présent favoriser la transversalité, peut-être même les ruptures technologiques. Ses outils sont adaptés à ces objectifs de vitesse et de transversalité pour permettre aux industriels de mutualiser les projets de développement », nous explique M. André Beirnaert, fondateur du CETI et past-président de l’UIT.

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(Source UIT Nord)

Interrogé sur les raisons de la chute du textile français avant la fin du siècle dernier, M. Beirnaert n’y va pas par quatre chemins pour répondre : « c’est la Chine qui a tout happé. Il faut dire que nous avons manqué de prudence à l’époque. Nos industriels avaient accepté de délocaliser massivement la production sans en anticiper toutes les conséquences. Mais à présent, après plus de dix années de traversée du désert, nous pouvons reprendre le leadership mondial et la reconquête territoriale est engagée grâce à une industrie porteuse de valeur ajoutée ».

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Source UIT 2012

Le pôle Up Tex, l’UIT et le CETI ont opté pour la formation de professionnels très qualifiés capables de travailler sur des matériels très récents et hors normes, pour fabriquer des fibres à partir de polymères ou de biopolymères et produire du « non tissé », en utilisant à la fois la « voie sèche » et la « voie fondue » avec de nouvelles machines high tech de chez Hills Incorporated, par exemple.

Plusieurs secteurs d’activité tirent aujourd’hui la demande en textiles nouvelle génération, notamment l’architecture et la santé. « Le textile est partout, nous découvrons tous les jours de nouveaux usages. Son usage est poussé par la nécessité de limiter celui des ressources pétrolières, par la volatilité des prix, aussi », souligne Mme Christine Browaeys responsable de l’’Observatoire des Textiles Techniques.

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Source UIT 2012

L’Europe est devenue durant ces années de refondation du textile made in France l’autre force-relais du secteur, la vraie force motrice susceptible de doper la demande en textiles techniques et traditionnels, soulignent les acteurs.

L’étape suivante passera dès 2013 par la densification des échanges entre industriels des pays européens concernés, soutenus par l’association ACTE basée à Lille et qui réunit les collectivités locales du textile de France, de Pologne, des Pays-Bas, d’Allemagne, du Portugal et d’Italie.

 

Christophe Journet

Voir aussi sur :

www.ceti.com

www.up-tex.fr

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Mis à jour (Mardi, 25 Octobre 2016 09:07)