PARIS (MPE-Média) – La Confédération Générale du Travail (CGT) et sa Fédération des Travailleurs de la Métallurgie (FTM) a déclaré par communiqué en fin de semaine dernière qu’elle rejette l’accord conclu entre l’Etat et M. Lakshmi Mittal, PDG d’ArcelorMittal, qu’elle juge « incohérent et très éloigné des enjeux ». Détails.

La CGT explique dans un communiqué circonstancié envoyé à la presse qu’elle estime que « cet accord répond beaucoup plus aux ambitions et à la stratégie du groupe qu’aux intérêts des salariés de Florange et de l’ensemble des sites en France ».

Estimant par ailleurs que les mesures annoncées « sont en décalage complet avec le rapport Faure demandé l’été dernier par le gouvernement, rapport qui affirme que l’état du marché permet un redémarrage immédiat des hauts fourneaux de Florange, que les investissements pour pérenniser le site de Florange et lui permettre d’innover doivent être de l’ordre de 450 à 600 millions d’euros sur 5 ans (suite au retard imputable à la gestion Mittal)» et enfin « que les compétences doivent être d’urgence renouvelées étant donné là aussi le retard accumulé », la FTM CGT impute les difficultés actuelles de l’entreprise à « une politique de prix agressive du groupe vis-à-vis de ses clients, travers révélé par le cabinet SECAFI ALPHA dans un rapport au Comité central d’entreprise en avril dernier ».

 

M. Martinez (SG FTM CGT) opposé au « cas par cas »

Interrogé à propos des éventuelles alternatives technologiques pour produire de l’acier dans de meilleures conditions économiques qu’avec les actuels hauts-fourneaux de Florange, le Secrétaire général de la FTM M. Philippe Martinez nous fait remarquer que « la grosse difficulté est d’avoir sufisamment d’infos de M. Mittal ».

Concernant l’accord, il note « qu’entre ArcleorMittal Basse-Indre et Florange, là aussi, rien ne justifie qu’on retire du boulot à Basse-Indre – en grève ce lundi - pour l’envoyer à Florange. Ils ont aussi essayé d’opposer Dunkerque et Fos-sur-Mer à Florange sur la réouverture des hauts-fourneaux », ajoute M. Martinez.

« Il y a aussi les problématiques des conditions de travail, des méthodes et la question des salaires, à 0%, au lieu de 2% selon l’INSEE et 4% d’après les indices réeles du coût de la vie, c’est abhérent », souligne enfin Philippe Martinez.

Concernant les autres aciéries européennes du groupe, M. Martinez précise que « tout dépend de la pression que pourront exercer les différents pays d’europe : l’Espagne est un peu à la rue, nous les avons interpellé avec les belges et les luxembourgeois. Nous défendons l’idée qu’il faut parler à l’échelle européenne quand il s’agit de l’acier, pas seulement au cas par cas ».

 

Christophe Journet

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Mis à jour (Mardi, 25 Octobre 2016 09:35)