LYON (MPE-Média) – L’industrie mécanique compte près de 11.500 entreprises et 620.000 emplois en France dont 20% sont situées dans la seule région Rhône-Alpes, qui regroupe 2.050 entreprises employant 102.000 salariés. Le secteur s’apprête à embaucher en moyenne 40 à 50.000 jeunes et personnes qualifiées par an durant les cinq prochaines années, a déclaré récemment à Lyon le Directeur général de la Fédération des Industries mécaniques (FIM) M. Michel Athimon qui souligne que « la mécanique en France est bien plus qu’une industrie », le thème du tour de France 2012-2013 de sa fédération. Défense et illustration de la mécanique en France et en Rhône-Alpes.

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Les cadres rhône-alpins de la FIM se sont réunis récemment au Prisme, le Cercle des industriels de la région Rhône-Alpes pour communiquer sur leur bilan et sur l’appel qu’ils lançent aux jeunes encore en formation et aux enseignants qui les forment afin qu’ils considèrent de plus près l’intérêt de la filière pour les futurs professionnels des plus de 35 métiers concernés par les activités de la mécanique.

L’industrie mécanique est le premier employeur industriel français. Elle dégage un chiffre d’affaire de 110 milliards d’euros, réalisé pour 40% directement à l’exportation – hors exportation par les donneurs d’ordres, a expliqué M. Athimon en ouvrant cette présentation.

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De gauche à droite : MM. Yves Fiorda, Vice-président de la FIM en charge de la formation, Michel Athimon, Directeur général de la FIM (ph CJ MPE-Média)

« Nous participons à la production de pièces pour les avions, pour des machines, des machines-outils, des machines agricoles, pour réaliser de nombreux produits de grande consommation comme les équipements de cuisine, l’automobile, l’optique, pour une quantité d’autres applications où l’innovation est très présente dans des industries qui demeurent compétitives au niveau mondial mais souffrent d’un déficit d’image », explique M. Athimon.

« Notre souci est que les chiffres dont disposent les ministres de l’industrie ou du redressement productif successifs ne correspondent plus à la réalité. Il est temps que nos dirigeants changent de braquet et de lexique et qu’ils arrêtent de penser sous-traitance pour penser innovation et adaptation aux marché comme nous le faisons déjà », renchérit M. Jean-Claude Monnier, Président du Centre national de la sous-traitance et PDG de Thermi-Lyon.

Aussi la FIM s’est-elle engagée dans une campagne de trois ans de communication et d’information sur ses métiers, créant le site internet www.bienplusqu1industrie.com pour faire découvrir au grand public leur diversité et préparant de nouvelles « Assises de la Mécanique » prévues le 6 février 2013 à Paris pour rassembler l’ensemble des acteurs, clients, partenaires de la mécanique en compagnie des décideurs institutionnels, économiques et politiques.

« Nous avons trois défis majeurs à relever globalement d’ici à 2050 : un défi démographique avec le passage à 9 milliards d’hommes et de femmes sur la planète, un défi environnemental consistant à réduire les émissions de carbone et un troisième défi, celui de la mobilité des personnes et des activités », ajoute M. Athimon.

 

Les chiffres clés de l’industrie mécanique

Les entreprises réunies par la Fédération des Industries mécaniques (FIM) représentent : 110 milliards d’euros de chiffre d’affaires dont 18 Mds€ en région Rhône-Alpes ; 40 % Export direct dont 42 % en région Rhône-Alpes ; 619.200 emplois dont 127.000 en région Rhône-Alpes ; Soit 40 à 50.000 embauches par an dans toute la France – soit 200 à 250.000 emplois nouveaux d’ici à 2017 et environ 15.000 embauches par an en région Rhône-Alpes.

L’exemple de la région Rhône-Alpes illustre bien le propos de la FIM. La 2e région française et 7e région de l’Union européenne par son Produit Intérieur Brut (182 milliards d’euros en 2011) dont le taux de chômage est inférieur d’un point à celui de la France métropolitaine est aussi la première région mécanicienne de France devant la grande région parisienne.

L’industrie mécanique rhône-alpine dégage un chiffre d’affaire global proche de la vingtaine de milliards d’euros, exportant à peine moins de 50% de sa production. Elle comprend la transformation des métaux pour 48,6% (27% dédiés à la sous-traitance indsutrielle), les équipements mécaniques pour 42,2%, travaillant aussi bien pour la chimie, la plasturgie, la métallurgie, l’énergie, que pour l’automobile, l’aéronautique, les industries de haute technologie, servie par quinze pôles de compétitivité distincts et quatre grands centres techniques (mécanique à Saint-Etienne, décolletage en Haute-Savoie, soudure à Saint-Priest dans le Rhône et thermique-aéraulique à Lyon).

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De gauche à droite : M. Bruno Machet, PDG de COMPOSE et  Président de "Mécafuture" et Mme Céline Hugot, Présidente de la FIM en Rhône-Alpes et PDG de Viollet Industries (ph CJ MPE-Média)

Présidente du conseil régional de la FIM Rhône-Alpes, Mme Céline Hugot est aussi PDG de deux sociétés de la région, Poliprod et Viollet Industries (conception et réalisation de pièces métalliques, 140 emplois au total) : « nous ne parlons plus de sous-traitants et de grands donneurs d’ordres, mais de co-traitants et de clients grands comptes, c’est important car on ne s’improvise pas métallier ou chaudronnier, cela prend des années », explique-t-elle avant de citer les actions et structures mises en place pour booster le développement de la mécanique en région et au-delà.

Salons, groupements de marchés (Equip’agro, notamment), conventions d’affaires (Viaméca), programme ACAMAS dédié à l’anticipation stratégique pour les PME, l’essentiel est pour Mme Hugot de « donner envie aux jeunes de s’engager dans l’industrie ».

Les actions de la FIM Rhône-Alpes

La liste des actions déjà entreprises par la FIM rhône-alpine pour se faire mieux connaître et améliorer son image à un moment de son histoire où « le besoin de plus d’ingénieurs se fait sentir » tient de l’inventaire à la Prévert, entre contrats d’aide et de retour à l’emploi durable, journées d’orientation pour les jeunes, rencontre entre adolescents et professionnels, participation de dirigeants à des jurys d’examens, actions menées par la FIM autour de la taxe d’apprentissage, échanges avec des jeunes originaires de différents pays d’Afrique, participation de la FIM dans les Assises nationales de la sous-traitance en 2011 à Lyon, organisation du Mondial des métiers, relations avec les agences régionales et locales de Pôle-Emploi, groupe de travail sur la gestion des ressources humaines de la mécanique, création d’un Observatoire des métiers avec l’Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie Rhône-Alpes.

Vice-Président de la FIM nationale en charge de la formation, PDG du groupe ACM ACR basé en région rhône-Alpes, Yves Fiorda est intarissable à ce propos : « en 4 ans, nous avons sensibilisé plus d’un millier de conseillers d’orientation aux métiers de la mécanique et fait visiter nos entreprises à de nombreux enseignants et élèves », explique-t-il.

Illustrant à son tour la dynamique particulière des mécaniciens, le Président de la plate-forme « Mécafuture » et PDG de la société COMPOSE (85 emplois, machines de production de pièces sur mesure) M. Bruno Machet a vu le nombre d’emplois d’ingénieurs tripler en 7 ans dans sa propre entreprise pour répondre aux besoins en innovation et aux nécessité du dépôt de brevets : « les pôles de compétitivité ont permis de booster la R&D et de structurer l’ensemble de nos approches. L’Europe nous permet aussi de couvrir jusqu’à 65% des budgets via les aides à l’innovation. L’élargissement de l’assiette du Crédit impôt recherche national devait aussi constituer une mesure incitative dès 2013, explique ce dirigeant, qui rappelle au passage que « la première presse à injecter du monde a été inventée à Oyonnax, dans l’Ain, voici déjà fort longtemps ».

 

Christophe Journet

Voir aussi sur :

www.bienplusqu1industrie.com

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Mis à jour (Mardi, 25 Octobre 2016 09:50)