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- Vinci-Léonard présente 50 solutions innovantes soutenues en 2025
PARIS (MPE-Média) - Leonard, la plate-forme de prospective et d’innovation de VINCI dévoilait récemment dans ses locaux parisiens les 50 solutions innovantes qu’elle soutiendra en 2025, lors de son Launch Day. Détails.
Les créateurs de statr-ups réunis par Léonard/Vinci avec la presse (Ph CJ)
La plate-forme prospective et innovation du groupe Vinci « Leonard » invitait récemment la presse à venir découvrir en avant-première les projets et start-ups les plus ambitieux dans la construction, les infrastructures de mobilités, l’énergie et l’immobilier — avec un regard particulier porté sur l’innovation industrielle.
La promotion 2025 réunie par Léonard rassemble des solutions innovantes dans des domaines clés, tels que la robotique pour la construction, les nouveaux matériaux, l’adaptation au changement climatique, la water tech et les infrastructures énergétiques, couvrant par ailleurs l'ensemble des activités de VINCI. Cette dynamique d'innovation est en partie portée par l'intelligence artificielle, avec des solutions pionnières « conçues pour répondre aux défis émergents en matière d'environnement, de sécurité, de productivité et de compétitivité », précise les porte-paroles du groupe français.
Pierre Anjolras, Directeur général opérationnel de VINCI, présentant les objectifs du Launch Day 2025 de LEONARD (Ph CJ)
« Un troisième pilier de notre culture est le sens du collectif. Partenariat en interne mais aussi partenariat extérieur. Pour nous, une start-up ressemble beaucoup à notre entreprise, avec un patron, un projet, la créativité qui permet de mettre tout au service d’un projet commun », expliquait en introduction de cet évènement Pierre Anjolras, Directeur général opérationnel de VINCI.
63 projets sont pris en compte en 2025 par le groupe Vinci via Léonard, donc treize de plus que la cinquantaine annoncée au départ. « Ces 63 solutions sont le fruit d’une sélection exigeante parmi plus d’un millier de projets audités par Léonard », ajoute le DG opérationnel du groupe.
Sécurité, productivité, différenciation d’offres, urgence climatique, niveau d’ambition et de curiosité sont cités parmi les critères retenus par Léonard pour apporter son soutien aux start-ups retenues dans chaque promotion depuis sept ans déjà.
Énergie, construction et « IA » en débat
Table ronde consacrée à l'IA dans les activités énergie et construction (Ph CJ)
Une table ronde intitulée « Au-delà du buzz : Les enjeux de l'énergie et de la construction dans le déploiement de l'intelligence artificielle » suivait le discours du DG de Vinci. Quand bien même la majorité des participants présents étaient français ou francophones, Léonard avait choisi l’anglais pour modérer cette partie de sa journée de lancement des projets soutenus en 2025 – MPE-Média est lu en français sur son site internet depuis plus de 150 pays NDLR.
Cinq sociétés liés à l’IA dans leurs pratiques ont présenté leurs activités durant cette rencontre, dont PMP Strategy, Qarnot Computing, Legrand solutions, CEGELEC DataCenter Île-de-France filiale deVinci Énergies filiale du groupe éponyme, Marina Lhomme de la société BIVWAK modérant la table ronde en anglais, avec une partie des intervenants lui répondant ... en français. Leurs dirigeants ont brossé un tableau à la fois précis et contrasté des contraintes et avantages éventuels de l’usage de l’IA dans leurs métiers.
Exemple : Utiliser l’IA pour améliorer la gestion du refroidissement des datas centers en utilisant le moins d’eau possible, le moins d’énergie possible, en réutilisant la chaleur dégagée, explique Klaus Dafinger (Legrand solutions pour les centres de données).
Pour Miroslav Sviezeny (Qarnot Computing), « le choix du lieu où implanter un data center est important, pour pouvoir récupérer et réutiliser la chaleur produite en permanence, et accepter de l’acheter. Qarnot fait de la simulation en amont des projets de construction de data centers, qu’il va falloir faire petits, proches de constructions pouvant utiliser la chaleur produite ; il faut avoir de l’eau en quantité suffisante et récupérable après circulation dans les tuyaux. On ne construit pas de bâtiment pour un data center, on l’installe dans des lieux existants, bâtiments industriels, anciennes piscines. L’énergie produite, on va la vendre ensuite sur vingt ans ». Il note que le sujet récupération de chaleur va devenir « quasiment obligatoire dans un avenir proche ».
En anglais cette fois !
Vidéos et pitchs d'entreprises se sont succédés (Ph CJ)
Pour Philippe Angoustures (PMP Strategy), « les infrastructures concernées ne se développent jamais de façon exponentielle. En 2025, nous estimons la hausse des volumes des data centers à près de 20 à 30 % alors que la demande approcherait + 60 – 75 % ». Ce qui va peser selon lui sur l’évolution, c’est plus les besoins en réseaux, en énergie, décarbonée s’entend : « On va voir des solutions IA individuelles, les plus gros projets devant être situés à proximité de centrales nucléaires en privilégiant l’accès au réseau électrique ». Il estime que les écarts importants de prix de l’énergie en Europe freinent le développement de ces services en Europe, alors que les réseaux sont inter-connectés et devraient permettre des rapprochements de coûts, tandis qu’on observe plutôt une « destruction de la demande, alors qu’on a six EPR qui sont dans les tuyaux. Un des sujets est de revoir ce problème en baissant les coûts du MWh ».
Suivait les pitchs de quelques-uns des projets soutenus par Léonard en 2025. Léonard classe ces projets en fonction de leurs thématiques, chaque catégorie bénéficiant d’un manager maison. Notamment ceux des projets portant sur le climat, comme Albedya, Kraeken, EMBY, sur la tech comme Sillant, Enlaye, sur l’opérationnel comme Hylight, BlueSpine, sur le stockage de l’énergie avec de la glace comme BOREALES Energy basée dans le Calvados près de Caen et JANE.
Les start-ups XII, Kumulus, trunk tools, Qualisteo, parmi d’autres, présentaient leurs concepts durant le cocktail d’accueil précédant cette plénière officielle du groupe Vinci. En sept ans, l’entité Léonard a su soutenir et parfois même lancer nombre de start-ups, « d’intrapreneurs », un programme managé par Anissa Abassary, de l’incubation aux phases de développement puis d’accélération des projets choisis.
Industrialiser des solutions pérennes
La start-up Kumulus a mis au point un robot capteur d'humidité transformable en eau potable déjà en service dans des pays chauds (Ph CJ)
Aux dires de plusieurs de ces entrepreneurs présents, ce programme leur permet de sortir d'une zone de confort, d’apprendre à pitcher, de suivre des cours, de recevoir des conseils utiles. Vinci Construction et Vinci Énergies collaborent ensemble au succès de ce programme, explique Anissa ; en anglais cette fois !
Pour Arnaud Delorme, en charge du développement commercial de la société XXII – comme XXIIème siècle dit-il en souriant – le soutien de Vinci doit leur permettre d’industrialiser les solutions proposées par l’entreprise d’analyses de données sensibles grâce à des vidéos opérées sur des chantiers, notamment des structures aéroportuaires, mais aussi sur la régulation des accueils de passagers de l’aviation civile et de la gestion de leurs bagages, par exemple (voir le site https://www.xxiiai.com/product ) pour mieux comprendre leur utilisation de l’IA.
Chez Borealis Energy, dont la solution « glace pour le stockage de l’énergie » a déjà trouvé preneurs, notamment dans des fermes et coopératives productrices de lait en Normandie, avec des modules d’accumulation thermique statique en aluminium 6 000 de 13 KWh de capacité de stockage reliés à des panneaux solaires convertissant l’énergie en glace, permettant de mieux conserver les volumes de lait à basse température (voir via www.borealis-energy.com ). Un modèle en cours de développement dans le Calvados qui peut viser l'international avec le soutien de Léonard et de Vinci.
Christophe JOURNET
Rédacteur en chef de MPE-Média
VOIR AUSSI VIA https://leonard.vinci.com/comprendre/

Mis à jour (Jeudi, 16 Janvier 2025 16:03)